ROACCUTANE : MON EXPÉRIENCE


Après avoir enchainé traitements, crèmes et compléments alimentaires contre une acné qui avait marqué son territoire sur MON visage, mon dermatologue a prononcé le mot magique : Procuta (un dérivé de Roaccutane). J’ai donc débuté ma cure à 15 ans. Je vous entends déjà : « Mais c’est pas le truc hyper dangereux qui rend dépressif ? » Non ! En tout cas, pas dans mon cas, puisque tout c’est plutôt bien passé. Oui plutôt… 




Ce remède miracle se présente sous la forme d’une petite capsule. Elle contient de l’isotrétinoïne, un dérivé de la vitamine A. En bref, Procuta est prescrit pour traiter l’acné sévère, susceptible d’entrainer des cicatrices définitives sur votre joli minois et/ou sur le dos. Le suivi médical est très important. Seul votre médecin ou dermatologue peut vous prescrire ce traitement qui se prend sur plusieurs mois. Impossible de le trouver en vente libre ou de le prendre seul. Je vous mets au défi de débarquer dans une pharmacie et demander Procuta sans ordonnance. Même avec une arme à la main la pharmacienne vous le refusera et vous demandera où est votre petit carnet (tout bon Procurien a sa fiche de suivi de traitement!) signé et tamponné par votre médecin. 




Alors oui, la liste des effets secondaires est longue comme le bras. Et elle peut faire peur ! C’est pour ça que je ne l’ai lue qu’une fois mon traitement terminé. Inconsciente me direz-vous. Mais heureusement ! Quand en dépliant la notice, mes yeux sont tombés sur : « effets secondaires graves. Effets psychiatriques », comment vous dire… J’ai eu peur, mais c’était déjà fini. 


 On commence par la prise de sang mensuelle. Pour surveiller l’état de mon petit foie qui s’est bien endommagé avec l’isotrétinoïne. Donc exit l’alcool. Une prise de sang pour vérifier que je n’étais pas tombée enceinte durant ces quelques mois. Pourquoi ? Parce que c'est une contre-indication 
    ☼ On continue par la perte ou la prise de poids. Forcément, la chanceuse que je suis, a pris du poids. Pas énormément, mais suffisamment pour avoir un visage tout rond sur ses photos de voyages scolaires. Suffisamment pour avoir pris des hanches. Des cuisses. Du ventre. Et c’est déjà beaucoup. Bonjour la salle de sport.
    ☼ Chaque mois mon médecin augmentait la dose de Procuta. D’une capsule de 5mg au début, je me suis progressivement retrouvée à 50mg. Ce qui m’a terriblement asséché la peau. L’hydrater était devenue une obsession. Mes lèvres en ont pris un sacré coup. Gercées, coupées… On oublie le rouge à lèvres et on devient accro aux crèmes nourrissantes (petit placement de produit : le baume Uriage, c’est une tuerie). 
    ☼ Mes cheveux ? C’est simples, ils étaient secs, eux aussi. Je pouvais ne pas les laver pendant une semaine (oui, c’est dégueux), jamais ils ne graissaient. Durant ces quelques mois, lisseur et sèche cheveux ont été remplacés par des masques et des soins nourrissant.
    ☼ Anémie, nausée, yeux rouges, tachycardie, tendinite, risque de dépression, pensées morbides... Font aussi partie des effets secondaires mais justement ce sont les moins fréquents !




    Dans 85 % des cas une cure suffit, ce qui n'a pas été le mien. Après quelques années à exhiber ma jolie peau, les boutons ont fait leur grand retour. J’ai donc dû repasser par la case Procuta au mois d’octobre 2015. Avec beaucoup d'appréhension. Je me voyais mettre ma vie entre parenthèse. Mais cette fois-ci, j'ai fait les choses différemment. J’ai couplé mon traitement avec des compléments alimentaires pour les cheveux et je me suis mise au sport. Au final, les effets secondaires ont été presque inexistants. A part la peau et les cheveux secs, je n'ai rien eu. Et au bout de six mois, j’ai retrouvé une belle peau (oui oui, on me l'a dit).
    Allez, à plus !

    1 commentaire:

    1. Ca te va super bien cette couleur de cheveux !!!
      Signé : une admiratrice anonyme qui répond au joli prénom de Céline A...

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